Inventer de nouveaux usages
Matériau millénaire, le bois est vecteur d’innovation dans de nombreux secteurs d’activité :
« Les tours en bois de vingt étages seront bientôt une réalité », explique Véronique Klimine, Présidente de la Commission Architecture-Design-Marketing d’ADIVbois, Association pour le Développement des Immeubles à Vivre en bois (lire l’intégralité de l’entretien). Lancé le 7 juin dernier par le gouvernement, l’appel à manifestation d’intérêt « Immeuble à vivre bois » a pour objectif d’inciter à la construction d’immeubles en bois de dix étages et plus en ville. La ville de Paris s’est d’ores et déjà déclarée candidate, tout comme Le Mans et Saint-Etienne. Bordeaux a également pour projet la construction de deux tours de dix-sept étages.
La maison individuelle n’est pas en reste avec un fort développement des maisons en bois. Économique, esthétique, construite en quinze jours et démontable, la PopUp House révolutionne ce secteur avec des maisons construites en bois certifié PEFC (en savoir plus).
Du bardage en passant par la terrasse ou la piscine, l’offre en produits bois certifiés PEFC est large. Pour la terrasse, SNAP&GO propose par exemple des dalles clipsables certifiées PEFC. Des fibres de bois sont par ailleurs utilisées dans l’isolation du bâtiment, et même dans le textile sous forme de viscose ! (en savoir plus).
Des interrupteurs ou des éoliennes en bois certifié PEFC voient même le jour ! « Le bois est un matériau noble et esthétique qui apporte une valeur ajoutée à notre offre », souligne Laurent Mazaud, responsable QSE (Qualité Environnement Sécurité) de Legrand, spécialiste mondial des infrastructures électriques et numériques du bâtiment. Des éoliennes encore plus vertes ? La société allemande TimberTower GmbH a relevé le défi en réalisant un prototype de mât en bois certifié PEFC d’une hauteur de 100 mètres (en savoir plus).
Investir le domaine de la chimie verte
Le bois présente également des débouchés dans la chimie verte. « À partir du bois il est théoriquement possible de reproduire tous les produits chimiques issus de la pétrochimie », souligne le rapport « quelle place pour le Bois dans la chimie verte ? » de l’Académie d’Agriculture de France. La start up Woodoo a quant à elle reconstruit le bois à l’échelle moléculaire pour renforcer ses performances. « Nous avons conçu le bois du futur : imputrescible, plus rigide, mais aussi translucide ! », affirme Timothée Boitouzet, son fondateur (lire l’entretien).
Relancer le potentiel de la filière forêt-bois française
En avril 2016, le plan recherche et innovation 2025 de la filière forêt-bois a été dévoilé. Il souligne un « besoin de recherche et d’innovation pour appuyer la compétitivité et améliorer les performances du secteur ». En France, la filière forêt-bois joue un en effet rôle crucial dans l’absorption de carbone et la préservation de la biodiversité, mais ce vivier économique et social souffre pourtant d’un fort déficit de la balance commerciale.
Ce plan contient 13 projets de recherche-développement-innovation (RDI) regroupés autour de trois grandes priorités complémentaires :
- « rendre le secteur du bois plus performant
- développer les usages du bois pour le rendre plus économique et écologique
- adapter la forêt et préparer les ressources forestières du futur ».
Consulter le rapport dans son intégralité
Source d’innovation mais aussi levier de croissance, le bois a donc de beaux jours devant lui !