Les techniques sylvicoles et la gestion durable PEFC
La sylviculture regroupe tous les travaux effectués au cours de la vie d'un arbre forestier, de la plantation à l'exploitation. Dans le cadre des travaux sylvicoles, les forestiers travaillent sur les peuplements de demain et aident la nature à son développement. Lorsque la sylviculture s’inscrit dans la certification PEFC, elle respecte un cahier des charges précis. Reportage dans une forêt de Meurthe-et-Moselle sur les points clés à respecter.
La parcelle forestière est divisée en blocs pour mieux repérer et suivre l'organisation des travaux, mais aussi pour permettre le passage des hommes et des engins.
Les glands tombent puis donnent naissance à de petits chênes, qui vont constituer la forêt de demain. Ce principe de régé-nération naturelle est inscrit dans le cahier des charges PEFC. Il incite à assurer le renouvellement régulier de la forêt en préférant la régénération naturelle quand elle est possible et adaptée.
Ce chantier porte sur le dégagement du chêne qui a besoin de lumière et d’espace pour se développer. Pour une meilleure protection de la biodiversité et des ressources en eau (nappes phréatiques), une exigence du cahier des charges PEFC proscrit l’utilisation de tout produit phytosanitaire (herbicides, insecticides, etc.) à moins de six mètres des cours d’eau et plans d’eau permanents. De ce fait, l'opération qui consiste à dégager la végétation autour des pieds d'avenir nécessite l'intervention d'ouvriers forestiers, qui assurent cette opération avec des débroussailleurs.
Le propriétaire doit faire appel à un prestataire certifié PEFC (ou signataire du "cahier des charges exploitants"). Ce prestataire peut aussi être engagé dans une démarche nationale de qualité reconnue par PEFC France. Les ouvriers forestiers sont ainsi qualifiés et formés aux conditions de qualité, d'hygiène et de sécurité. Ils doivent notamment récupérer les huiles de moteur et les déchets non bois générés par les travaux.
Certaines essences d'arbres ne sont pas exploitables avant 120, voire 150 ans (exemple du chêne). La gestion d’un peuplement est donc un investissement sur l’avenir. Toutes les opérations, sur la durée de vie d’un peuplement avant sa récolte, ont un coût. Même plusieurs années après la plantation, l’intervention se poursuit : nécessité de dépressage pour laisser de la place et de la lumière aux arbres d'avenir.
Le cahier des charges du propriétaire certifié PEFC contient plusieurs engagements en vue de préserver la biodiversité, par exemple le maintien dans la forêt de vieux bois ou d’arbres morts. Ces derniers constituent des réservoirs de biodiversité au sein de la forêt (pour les insectes, les champignons, etc.). Ces arbres vieux ou morts n’ont plus de valeur économique, mais une valeur environnementale importante.